Des collatéraux difficiles à suivre : Lazare RONSIN et Marie GUÉNYOT

 

En faisant mes recherches sur Eugénie SULLY, qui a abandonné sa fille Uranie à l’hospice de Paris, je me suis attardée sur un couple de collatéraux, Lazare RONSIN et Marie GUÉNYOT.

Ils ont été très difficiles à suivre en raison de leurs nombreux déplacements.

Le couple RONSIN-GUÉNYOT

Lazare RONSIN et Marie GUÉNYOT se marient le 14/01/1878 à Frôlois, en Côte-d’Or, d’où elle est originaire. Lazare est le beau-frère d’Uranie SULLY, mon arrière-arrière-grand-mère. Uranie a épousé son frère Jean RONSIN le 11/01/1876 à Saint-Martin-de-la-Mer. C’est en recherchant tous les recensements de population où figure Uranie que j’ai été amenée à m’attarder sur le couple RONSIN-GUÉNYOT.

Lazare et Marie ont un premier enfant dès le 23/04/1878, soit 3 mois après leur mariage. Leur fille Jeanne naît à Dijon, où ils résident et où Lazare résidait déjà auparavant.

Leur 2ème enfant Adrienne Marie Louise naît le 25/11/1879 à Frôlois. L’acte précise que Marie GUÉNYOT accouche chez son père Joseph et qu’elle est de passage, sans son mari, à Frôlois. Le couple réside en réalité à Paris, dans le 7ème arrondissement.

Acte de naissance d’Adrienne Marie Louise RONSIN, 25/11/1879, Frôlois. Archives départementales de Côte-d’Or

La période parisienne

Le couple est à Paris jusqu’à la fin des années 1880. Ils résident au 6, rue du Pré aux Clercs, où ils sont valet de chambre et femme de chambre. Je ne sais pas qui possède cette résidence, située dans le 7ème arrondissement, mais c’est une personne qui emploie plusieurs domestiques, dont certains seront cités dans les actes de naissance de leurs enfants.

C’est à Paris que naissent leurs 5 enfants suivants : Claudine Adrienne en 1882, Paul Louis Philippe en 1884, les jumeaux Jean Auguste et Eugénie Charlotte en 1885, et Marie Marguerite en 1887.

J’ai été amenée à prêter attention à toutes ces naissances car Jean RONSIN et Uranie SULLY, mes ancêtres, en ont accueilli plusieurs chez eux. Le 05/05/1885 puis le 09/05/1885, Jean déclare le décès des jumeaux Eugénie Charlotte et Jean Auguste, qui ne sont âgés que de quelques jours.

L’année suivante, lors du recensement de 1886, leur fils Paul habite chez Jean et Uranie. En l’absence de listes nominatives de recensements de la population pour Paris, je ne peux pas confirmer que leurs autres enfants résident bien avec eux à Paris. En tout cas, ils ne sont pas non plus chez François, le frère aîné de Jean et de Lazare. Je suppose donc que vers 1885-1886, leurs plus jeunes enfants ont été placés chez Jean et Uranie, probablement pour qu’Uranie soit leur nourrice et les allaite. À cette période, Lazare n’est plus valet de chambre mais cuisinier, et Marie reste femme de chambre.

Extrait des listes nominatives de recensement de population de 1886, Saint-Martin-de-la-Mer. Archives départementales de Côte-d’Or

Retour en Côte-d’Or

Le couple retourne ensuite en Côte-d’Or, à Darcey. Il réside au hameau de Munois où naissent 5 autres enfants : Jean Hyppolyte Joseph en 1889, Isidore Stéphane en 1890, Marie Stéphanie en 1891, Armand Dominique en 1892 et Marie Victorine Renée en 1894.

À partir de ce moment-là, suivre le couple devient plus simple. Ils résident environ 10 ans à Munois, jusque vers 1900, puis à Baigneux-les-Juifs, toujours en Côte-d’Or. C’est là que naît leur 13ème enfant, Geneviève Marguerite Appoline, en 1901. Ils y sont présents au moins jusqu’en 1926.

En résumé

Mon objectif de ces derniers jours n’était absolument pas d’approfondir mes connaissances sur Lazare RONSIN et sa femme, mais de mieux connaître la vie de son frère Jean RONSIN et surtout d’Uranie SULLY, tout en essayant de glaner des informations sur la mère d’Uranie. Mais m’intéresser à ce couple de collatéraux m’a permis d’en savoir plus sur Uranie, qui a recueilli plusieurs de ses enfants en nourrice.

J’ai aussi pu découvrir un couple qui est parti tenter sa chance à Paris à la fin du XIXe siècle puis qui est revenu vivre en province. Cette trajectoire sera reprise par mon arrière-grand-mère Claudine RONSIN, la fille de Jean et d’Uranie, qui partira s’établir à Paris dans les années 1910.

Je remercie Frédéric et Manu qui m’ont orientée vers Paris, lorsque je cherchais qui pouvait bien être ce petit Paul placé chez Jean et Uranie. J’avais bien pensé à un membre de la famille, notamment à un neveu, mais je n’avais pas pensé que Lazare RONSIN et sa femme avaient pu émigrer à Paris avant d’en revenir (cliquer sur le tweet pour suivre toute la conversation).

 

Frise chronologique concernant le couple RONSIN - GUENYOT. Les Chroniques du Temps. Réalisé avec Excel

Sources

Archives départementales de Côte-d’Or

Archives de Paris

Filae

Rétronews

 

Image principale : Pixabay

3 commentaires

  1. Grâce au plaisir de ce jeu de piste, les personnes les plus difficiles à suivre ne sont-elles pas celles auxquelles on s’attache ? Mais il ne faut pas compter les heures passées à la recherche…

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